Une histoire de précipitation.
Voici une histoire d’hypnose et sexualité masculine.
Précoce, prématurée, hâtive, rapide ? Quatre termes formulés par mes « impatients » d’aller bien mieux pour trouver une solution à ce qu’ils vivent la plupart du temps comme un manque de « maîtrise » de leur fonctionnalité sexuelle. Ils sont en conflit voire en colère contre eux même.
« Je suis pulsif » déclarait l’un de mes impatients, « ma tête voudrait que cela dure (quoi d’ailleurs ? !) Et mon corps m’échappe ». Belle dissociation !
L’éjaculation rapide est le trouble sexuel masculin le plus fréquent, et concernerait 30% des hommes.
L’expérience clinique montre que l’hypnose est une alternative particulièrement efficace.
Les formes cliniques primaires (l’homme a toujours eu cette difficulté) ou secondaires (il a connu un délai éjaculatoire satisfaisant) conditionnent la prise en charge par hypnose. Les voies thérapeutiques ne peuvent être identiques.
Ces voies d’accès sont multiples et chaque personne est unique. Eviter d’éviter, se réconcilier avec son corps global puis son corps sexuel, faire la paix avec son excitation sexuelle, avoir une nouvelle perception du temps pour laisser un espace nouveau se créer, faire obstacle à l’anticipation négative source d’angoisses et facteur de cette boucle infernale, développer une nouvelle relation à l’autre, se servir de l’imaginaire symbolique…
La souplesse de l’approche hypnotique permet cette adaptation et cette belle réconciliation de l’homme avec sa sexualité et c’est en cela qu’elle est passionnante.
Et en cas d’impuissance, c’est la même chose ou tout inversement !
Monsieur P , vient consulter pour un problème d’impuissance (Forme secondaire) qui dure depuis des années. Les examens pratiqués par les différents médecins n’ont montré aucune anomalie organique. Travail sur les sensations, recherches de ses ressources et réussites, écoutes directes ou indirectes de métaphores symboliques, apprentissage de l’autohypnose… Nous faisons en fin une séance centrée sur la sensorialité et je suggère une lévitation d’un bras puis une catalepsie… Il ne vient pas à la 7 éme séance mais m’annonce par mail que sa vie a totalement changé et que tout va bien sur le plan sexuel. Il est dit il enfin, capable de faire l’amour de façon normale. Son dernier commentaire « je reviens si cela ne baigne plus… ». Une métaphore ?
Si l’Hypnothérapeute que je suis est satisfait de ce résultat, les Psy le seront un peu moins car il me semble qu’aussi bien mon impatient que moi, avons négligé le « pourquoi ». Ce qui me console c’est qu’il me semble que c’est au thérapeute de s’adapter au patient et le patient au thérapeute… CQFD